Jours de tempête sur Andros du 12 au 21 juin

De Kéa à Andros, la navigation est tranquille et une fois amarrés, nous pouvons admirer la charmante ville de Batsi avec ses maisons blanches, ses lauriers et bougainvilliers en fleurs et sa belle plage. 

Il fait chaud, très chaud et nous nous réfugions dans l'eau pour échapper à la canicule, en rêvant d'une brise rafraîchissante. Eole dans sa bonté, nous a entendu et c'est une veritable tempête qui s'abat sur Andros, 2 jours après notre arrivée. Des vents jusqu'à 54 noeuds sont enregistrés par l'anémomètre du bord alors que le ciel est toujours aussi bleu et le baromètre aussi haut !

Le chant d'Eole

Bienvenue en mer Egée semble-t-il nous dire, vous pensiez que le Meltem est une légende que marins et plaisanciers se plaisent à évoquer et bien vous allez voir ... Et c'est sans discontinuer qu'il va souffler ainsi pendant une semaine. Cocody est ecrasé sur le quai et les pare-battages (sortes de boudins gonflables qui protègent la coque) souffrent à chaque rafale. 

Grace à notre petit tirant d'eau (1.35m) et profitant d'une accalmie, nous changeons de place au bout de 3 jours pour nous retrouver au quai des pêcheurs beaucoup mieux protégé.

Dans ces moments difficiles, la solidarité des plaisanciers nous permet de faire la rencontre de Gilles et Marit sur Kosmos, de Floris et Patricia sur Duet et de Marie-Odile et Hervé sur leur superbe Ate-Ame que nous embrassons bien fort.
Pour occuper nos journées, nous louons une voiture pour explorer l'île, nous visitons un monastère, partons en randonnée nous écoutons de la musique pour couvrir le bruit du vent, ou nous squattons les canapés des tavernas pour lire ou jouer au cartes quand nous n'en pouvons plus.
Nous profitons peu de la plage qui est en plein vent, mais beaucoup des abricots bien mûrs qui tombent des arbres à profusion. 

Nous nous souviendrons d'Andros comme d'une île magnifique, montagneuse tantôt sèche avec ses murets de pierres à perte de vue, tantôt boisée avec des paysages proches de la Toscane, mais aussi comme une île ventée qui aurait pu transformer Cocody en compote !